L'ARBRE / UTKU VARLIK - ZERO HİPOTEZ fragmentler 2018

Il y a un an, après avoir visité à Paris quelques expositions que je tenais à voir, je passais sur le quai Malaquais quand une affiche attira mon regard — celle d’une exposition à la galerie de l’Académie, au bord du fleuve. Une exposition de photographies, intitulée « L’Arbre et le Photographe ». Le titre seul m’arrêta. D’ordinaire, ce lieu accueille les expositions de concours étudiants. J’hésitai à entrer, puis cédai à l’appel d’un instinct vague — j’avais du temps devant moi, et quelque chose, sans que je sache quoi, m’y poussa. y étaient présentées. Les tirages, d’une qualité remarquable, avaient quitté les ténèbres de la chambre noire pour se muer en presque-estampes. Je m’attardais devant les plus saisissantes — l’arbre, il est vrai, est un sujet d’une beauté grave. Autrefois, du temps où la photographie était encore argentique, j’avais rêvé de parcourir le monde pour rassembler, dans un livre, les images des arbres les plus fous. Mais lorsque j’en parlais à mes amis...